jeudi 26 juin 2014

Le meilleur des mondes




Je commence l'été avec un classique de la dystopie. Lorsque nous ouvrons le livre, nous pouvons lire une citation de Voltaire dans Candide : "Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles." Qu'est-ce que le meilleur pour nous ? Grande question...La société que nous présente Aldous Huxley est absurde, risible, révoltante, et pourtant, n'est-elle pas le triste miroir de notre monde ?

A travers la satyre et la caricature, Huxley nous donne à voir les dérives d'un monde qui n'est finalement pas si différent du notre. Un monde stable, dans lequel les livres, les fleurs, et tout intérêt pour le "beau" sont les dernières préoccupations du peuple. Et pour cause, depuis leur naissance, les bébés sont conditionnés à rentrer dans une caste particulière, et ainsi, devenir un parfait petit ouvrier. L'heure est à la conscience du groupe et non plus la conscience de soi...Et finalement, le chemin parcouru pour l'affirmation de l'identité des individus se voit réduite au néant. 

Revenons aux bébés, pour qui l'amour d'un parent ne lui évoque rien de familier, car la notion de "parent" n'existe plus. Drôle de monde me direz-vous ! Et oui, les enfants sont conçus grâce à des machines et les adultes suivent des programmes de stérilisation. L’éradication des liens du sang afin de mieux contrôler les passions, qui, peu à peu, ne sont plus de la partie.  

J'aime énormément les dystopies classiques. D'abord pour la plume des auteurs, comme Bradbury, Barjavel ou ici, Huxley...Ici, l'auteur emploie un style très spécial, qui  ne plaît d'ailleurs pas à tout le monde ! Parfois les voix se mêlent  et il faut se concentrer pour ne pas perdre le fil de l'histoire. Mais cela se calme au fil des pages et nous rentrons volontiers dans cette histoire géniale. Un coup de maître.


S'il fallait une note : 8.5/10
Titre : Le meilleur des mondes
Auteur : Aldous Huxley
Edition, collection
: Pocket
Nombre de pages : 285

2 commentaires:

  1. Cette lecture ne m'a vraiment pas laissée indifférente (malgré quelques longueurs et une narration pas toujours facile à suivre !). La fin m'a fait froid dans le dos. Comme tu le dis, il faut un peu de concentration pour ne pas perdre le fil de l'histoire mais après c'est plus fluide et plus facile à suivre.

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    1. Tout à fait d'accord ! Dans la même veine, tu as déjà lu des Barjavel ? Je trouve que c'est un auteur incontournable...

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